Les produits à base de CBD sont de plus en plus recherchés, en raison de leurs bienfaits. Les tarifs sont cependant élevés : ces derniers dépendent de facteurs propres au mode de consommation du CBD, mais sont également corrélés aux coûts d’exploitation.
Les facteurs qui influencent le prix du CBD
Il existe différents facteurs qui influencent le marché du CBD (et donc son prix).
L’émergence de nouveaux modes de consommation
Notre époque est celle de l’écologie, de l’émergence du véganisme, et du client éco-responsable de ses achats : les consommateurs sont donc de plus en plus enclins à s’approvisionner en produits naturels pour améliorer leur bien-être.
Les bienfaits du CBD permettent d’atténuer les troubles anxieux, symptômes de plus en plus présents au sein de nos sociétés modernes en quête de productivité.
Cela a pour conséquence d’augmenter la demande.
La loi du marché
Lorsque la demande est plus forte que l’offre, alors les prix augmentent.
L’offre des produits à base de CBD s’est notamment démocratisée en raison des changements de réglementations, de plus en plus tolérantes vis-à-vis de la molécule.
Il s’agit donc d’un produit en vogue et clairement dans l’ère du temps.
Le prix dépend des habitudes de consommation
Les prix des produits à base de CBD varient en fonction de leur nature ; une huile, un baume, des fleurs, de la cire ou des cristaux seront proposés à des tarifs différents.
Par exemple, un flacon d’huile de CBD de 10 ml peut être proposé à un tarif compris entre 30 et 70 euros tandis que de la cire de CBD pur sera proposée au prix de 24 euros le gramme en moyenne.
La fréquence de consommation
Aussi, le tarif peut paraître d’autant plus cher que votre consommation est quotidienne.
Si votre consommation est régulière (voire très régulière), vous pouvez donc vous approvisionner en cire ou en cristaux de CBD pur à 99% et réaliser vos préparations vous-même : cela sera plus économique.
Le jeu en vaut-il la chandelle ? Qualité vs Prix
Le tarif des produits à base de CBD est élevé, mais cela peut notamment être un gage de qualité, comme c’est le cas de l’huile de CBD, dont les ingrédients varient : huile de coco, huile d’olive, huile de chanvre…
Il est pertinent de « mettre le prix » lorsque la qualité est au rendez-vous, mais est-ce toujours le cas ?
Seules les méthodes d’évaluation auprès de laboratoires certifiés peuvent vous permettre d’obtenir un « certificat d’analyse » de vos produits : vous prendrez ainsi connaissance des composants et de leurs quantités.
Vérifiez la présence d’un code associé ; cela vous permettra de vous assurer qu’il ne s’agit pas d’un faux dans le cas où c’est le vendeur qui vous communique un tel document.
Par exemple, un produit à base de CBD à spectre large ou pur doit être exempt de THC (0%).
Quel prix pour quelle plante ?
Le coût du CBD varie en fonction de la souche souhaitée. Les produits de CBD proviennent du cannabis, dont les souches sont variables ; elles seraient au nombre de 779 : « chaque souche possède des propriétés uniques et est cultivée dans différentes parties du monde ».
Le Kush est par exemple une variété de cannabis qui est essentiellement cultivée dans la région de l’Afghanistan, dans le nord du Pakistan et au nord-ouest de l’Inde.
Les coûts d’exploitation du CBD
Création de l’entreprise, du site de e-commerce, location d’une boutique, communication auprès des clients… les vendeurs doivent anticiper les coûts d’exploitation.
Coût de la culture
Le tarif des produits à base de CBD varie en fonction de la matière première, le chanvre.
Les contraintes de l’agriculture, telles que la température, la qualité des sols et l’approvisionnement valent également pour la culture du cannabis.
Des considérations telles que « le type de sol, son drainage et sa rétention d’eau sont les facteurs les plus importants pour obtenir une bonne récolte ». Il en va de même pour le facteur « température, » par nature imprévisible.
De tels facteurs détermineront la qualité et la quantité de la récolte, et permettront de fixer des prix aux revendeurs.
Aussi, certains commerçants désirent une matière première éco-responsable, plus onéreuse.
D’autres producteurs utilisent une technologie d’horticulture à l’aide de lumières LED permettant ainsi de modérer la lumière et l’intensité de la chaleur ; le CBD est alors plus abordable.
Le coût de la matière première varie donc en fonction du rendement des sols et du procédé agricole utilisé.
Le coût de la main d’œuvre
Dans un rapport publié en 2016, on peut lire que les cultures de cannabis, à l’instar des cultures de pommes ou d’oranges requièrent une main-d’œuvre conséquente, qui représente 30% du coût de production.
Les ouvriers agricoles et ingénieurs agronomes permettent de préparer les sols, d’organiser la plantation et d’initier l’irrigation.
Le coût d’extraction
Bien qu’il existe différentes méthodes d’extraction, la plus sure en termes d’hygiène et de sécurité est celle à base de CO2. Cette technologie moderne est cependant onéreuse, et requiert un certain nombre de compétences ainsi qu’une expertise avérée.
Le CBD extrait de cette manière permet de garantir un produit de qualité et surtout sans danger, dans la mesure où cette technologie n’utilise que des solvants organiques.
Un produit cher (dans une certaine mesure) est donc, lorsque cela est justifié, gage de qualité.
Les coûts juridiques
Tout d’abord, les produits à base de CBD sont taxés à hauteur de 20% (TVA), comme c’est le cas de toutes les marchandises commercialisées sur notre territoire français. Cela veut dire que pour une huile au tarif de 50 euros, 10 euros sont versés à l’Etat.
Aussi, certains vendeurs européens doivent être titulaires d’une licence pour pouvoir proposer des produits à base de CBD, ce qui engendre des « frais juridiques pour l’obtention d’autorisations et de droits ».
En France, la commercialisation de produits à base de CBD est autorisée à la condition qu’elle respecte la législation locale en vigueur.
Aussi, la zone grise entourant la législation du CBD devrait inciter les revendeurs à anticiper d’éventuels coûts liés aux contrôles administratifs de la part des autorités française (ex. vente de fleurs de CBD).
La chaîne d’approvisionnement
Les frais éventuels d’approvisionnement, de transport et de douane doivent être pris en considération.
A ce sujet l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) « est l’autorité qui autorise la culture et la production de cannabis, le droit d’importer et d’exporter et la conduite du commerce de gros ».