L’avenir du cannabidiol en France est prometteur en raison de ses nombreux bienfaits. Cependant, certains mythes continuent de l’entourer.
Les idées reçues concernant le CBD
Bien que le CBD soit une molécule présente dans le plant de cannabis à l’instar du THC, le CBD n’est pas un stupéfiant. De plus, il n’est ni toxique, ni addictif. Enfin, il ne peut être considéré comme un médicament.
Le CBD n’est pas un stupéfiant
Le cannabidiol est une molécule issue du plant de cannabis comme le THC. Cependant, ses effets sur l’organisme sont complètement différents, en ce qu’il ne provoque pas d’effet psychotrope. La molécule n’est donc pas considérée comme un stupéfiant, notamment au regard du droit de l’Union européenne.
De ce fait, le CBD n’aurait que peu d’effets indésirables, comme l’hypotension (tension basse) et d’éventuels troubles gastro-intestinaux et/ou nausées.
Ce dernier effet secondaire pourrait être corrélé au mode de consommation du cannabidiol.
Le CBD n’est pas toxique
Bien que le CBD soit considéré par l’OMS comme étant sans danger, il convient de noter que son inhalation peut s’avérer toxique pour la santé.
Le cannabidiol peut également être consommé par l’intermédiaire du e-liquide des cigarettes électroniques, dont l’utilisation pourrait elle aussi être nocive pour l’organisme.
Des modes de consommation alternatifs au CBD existent et sont davantage prisés tels que par voie sublinguale ou orale comme c’est le cas de l’huile de CBD ou des compléments alimentaires.
Il est également possible de consommer le CBD sous forme d’infusion ou de l’utiliser en crèmes ou pommades.
Le CBD n’est pas addictif, au contraire
Selon l’OMS, le CBD ne semble pas « présenter de potentiel d’abus, » mais permettrait au contraire de lutter contre les addictions.
En France, 25% des 18-75 ans fument quotidiennement. Le cannabidiol pourrait encourager la diminution de leur consommation de tabac de 40% !
Il en va de même pour les consommateurs d’opioïdes comme le cannabis, qui concerne 1,2 millions de personnes dont 10% seraient en situation de dépendance.
Les individus faisant usage régulier de la cocaïne (250.000 personnes en France) pourraient également s’en prévaloir afin de lutter contre leur addiction. Il en va de même pour les consommateurs d’héroïne.
Le CBD n’est pas un médicament
Le CBD ne peut être vendu sous forme de médicament. Il ne s’agit aucunement d’un traitement médical, et il ne peut être proposé comme tel. Les autorités françaises sont formelles à ce sujet et rappellent que les vendeurs ne peuvent, « sous peine de sanctions pénales, revendiquer des allégations thérapeutiques ».
De plus, le CBD ne peut en aucun cas se substituer à des médicaments ni être consommé en même temps qu’un traitement puisqu’il risque d’altérer leur effet.
Les bienfaits de l’usage du CBD
Les recherches scientifiques sur le cannabidiol ne sont qu’aux prémices, mais s’avèrent prometteuses. La majorité des consommateurs s’accordent sur les avantages procurés par le CBD en fonction de leurs besoins.
L’anxiété, mal du siècle
Le trouble anxieux est une maladie psychique fréquente qui s’exprime sous diverses formes (anxiété généralisée, phobies, trouble panique…) et perturbe fortement la vie quotidienne.
En France, 15 à 20% de la population y serait confrontée à un moment de leur vie. L’anxiété généralisée, le trouble panique, la phobie sociale, ou l’état de stress post-traumatique sont autant de formes du trouble anxieux qui peuvent vous concerner.
Le CBD permettrait d’atténuer de tels troubles psychiques, et pourrait agir en tant qu’anxiolytique voire antidépresseur grâce à son effet positif sur le cerveau qui permettrait d’équilibrer le niveau de sérotonine, l’hormone du bonheur.
L’angoisse et la dépression étant interconnectés, il est cependant difficile de savoir comment le CBD agit sur l’un et/ou sur l’autre.
L’action contre les douleurs
Le CBD est utilisé pour atténuer les douleurs, comme les symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaque. Environ 80% des patients atteints de cette maladie souffriraient en effet de spasticité c’est-à-dire une raideur musculaire ayant pour conséquence inconfort, troubles du sommeil et dépression. Le Sativex est un médicament à base de CBD autorisé par l’ANSM dans une certaine limite pour lutter contre ces douleurs.
Grâce à ses effets relaxants, le cannabidiol agirait comme antalgique et serait notamment idéal pour les anciens sportifs qui ont des douleurs articulaires, mais également pour les personnes souffrant de dystonie ou d’arthrose. Une bonne nouvelle, car cette dernière pathologie toucherait 10 millions de personnes en France !
Atténuer les symptômes relatifs à l’épilepsie
Le CBD serait notamment idéal pour réduire les crises d’épilepsie. Dans ce cadre, l’Epidyolex permettrait de réaliser des progrès thérapeutiques dans le traitement des crises d’épilepsie associées au syndrome de Lennox-Gastaut ou au syndrome de Dravet chez les patients de 2 ans et plus.
En avril 2020, ce produit a fait l’objet d’un avis d’efficience rendu par la Commission d’évaluation économique et de santé publique.
Pour l’instant, il est en cours de procédure de surveillance de la part de l’ANSM.
Contribuer à la perte de poids
Si vous faites partie des 6 français sue 10 qui déclarent avoir des kilos à perdre il se pourrait bien que le cannabidiol devienne votre allié. Le CBD permettrait la désactivation des récepteurs CB1 du système endocannabinoïde, dont la stimulation serait responsable de la prise alimentaire.
La molécule permettrait également de transformer le mauvais gras (tissu adipeux blanc) en bon gras (tissu adipeux brun) permettant ainsi de brûler davantage de calories.
Idéal pour les insomniaques
L’insomnie, c’est un hyper-éveil neurobiologique gênant l’endormissement et le maintien du sommeil profond.
L’INSERM précise que l’insomnie est un fléau des sociétés occidentale, à savoir une pathologie complexe qui associe une composante psychologique et une composante neurobiologique difficiles à associer. Ce mal toucherait 15 à 20% des français, dont la moitié souffrirait d’une forme sévère.
Associé à la mélatonine, le CBD ferait des merveilles !
Le CBD, un « geste beauté »
La moitié de la population française souffrirait d’acné d’origine hormonale, et celle-ci toucherait davantage les femmes. Le maquillage utilisé pour camoufler dans de tels cas n’a pour seul effet (au-delà de l’esthétique) d’obstruer les pores, d’empirer la qualité de la peau et de contribuer à son vieillissement.
Il se pourrait que le cannabidiol puisse mettre fin à ce cercle vicieux car il aurait des propriétés anti-inflammatoires ainsi qu’un effet positif sur la production de sébum.
Les autres effets positifs
Les recherches méritent d’être approfondies, mais il est probable que le CBD ait un impact positif chez les personnes souffrant de diabète.
La molécule pourrait également être bénéfique pour les personnes atteintes de maladies psychiatriques comme la bipolarité et la schizophrénie, dont les résultats restent mitigés.
Des études prometteuses sont en cours pour ce qui concerne le syndrome de l’X fragile, la maladie du greffon contre l’hôte, la maladie de huntington, les troubles temporo-mandibulaires, la neuropathie périphérique ainsi que la maladie de Crohn.